Ce texte est pour vous.
Pour vous qui venez de perdre votre fils. Votre fille.
Quel que soit son âge. Quel que soit le lien.
Perdre un enfant, ce n’est pas seulement une douleur. C’est une fracture du vivant.
C’est une inversion du monde. Un avant et un après.
C’est un amour immense qui n’a plus d’endroit où aller.
Personne ne peut comprendre exactement ce que vous ressentez.
Mais ici, on peut marcher un peu à vos côtés.
Sans jugement. Sans conseil. Juste avec humanité.
Ce que provoque la perte d’un enfant
Un effondrement absolu
Il ou elle était là, dans vos bras, dans votre vie, dans vos projets.
Et soudain, il ou elle n’y est plus.
Et pourtant, vous continuez à respirer. Par automatisme. Par amour, parfois. Ou par instinct.
“Je ne sais pas comment je me lève chaque matin. Mais je le fais.”
Des émotions extrêmes, contraires
Colère. Silence. Peur. Vide. Chagrin. Détachement. Culpabilité.
Vous pouvez tout ressentir — ou rien du tout. Et cela aussi, c’est normal.
Le monde ne sait pas comment réagir
Il y a les regards gênés. Les silences. Les maladresses.
Ou pire : l’évitement.
Vous vous retrouvez parfois à consoler les autres.
Vous avez le droit d’exister dans cette douleur. Sans vous justifier.
Pourquoi ce deuil est si particulier
Le deuil du futur
Ce n’est pas seulement une vie que vous perdez.
C’est une trajectoire. Un avenir. Un âge qu’il ou elle n’aura jamais.
Des anniversaires qui n’auront pas lieu. Des souvenirs qui ne se créeront jamais
Une solitude profonde, même entouré(e)
Même entouré(e) d’amour, vous pouvez vous sentir seul(e) dans votre douleur.
Parce que ce lien, c’était le vôtre. Parce que vous seul(e) connaissez l’intensité de ce vide.
Une culpabilité, même sans raison
“Et si j’avais…”
“J’aurais dû…”
“Je n’ai pas su…”
Ces pensées peuvent hanter. Même quand vous savez, au fond, que vous avez tout donné.
Vous n’êtes pas fautif(ve). Vous êtes un parent en deuil. Et cela suffit à tout expliquer.
Ce que vous pouvez faire, à votre rythme
Les premières heures, les premiers gestes
● Vous reposer, si c’est possible
● Être entouré(e) d’une personne de confiance
● Ne pas faire seul(e) les démarches
Vous n’avez pas à gérer. Vous avez juste à tenir. Minute après minute
Garde-mémoire : gestes doux
● Écrire une lettre à votre enfant
● Lui allumer une bougie chaque jour, ou chaque semaine
● Poser un objet, une photo, une peluche dans un coin de la maison
● Lui parler à voix haute
Il ou elle a existé. Et existera toujours dans votre mémoire
Quand la parole devient nécessaire
Vous n’avez pas à tout dire. Mais parfois, parler soulage.
Memovitae peut vous mettre en lien avec un groupe de parole de
parents endeuillés, ou un(e) professionnel(le) spécialisé(e).
➡ Être accompagné(e)
Gestes à retenir
– Ne vous forcez à rien. Ni à parler, ni à répondre
– Gardez une trace symbolique (écriture, objet, image)
– Protégez-vous des réseaux ou des comparaisons
– Autorisez-vous à pleurer… ou à rester figé(e)
– Créez votre espace mémoire personnel, rien qu’à vous
– Créer un lieu de recueillement pour mon enfant
Ressources utiles
● Apprivoiser l’absence – parents endeuillés
● Jonathan Pierres Vivantes
● Créer un arbre mémoire sur Memovitae
● Écrire une lettre à son enfant disparu
Conclusion
Personne ne devrait avoir à écrire ces mots.
Mais vous êtes là. Et votre amour continue, même dans l’absence.
Sur Memovitae, nous croyons que l’amour ne meurt pas.
Qu’un lien aussi fort mérite un espace. Un respect. Un accompagnement.
Ce que vous ressentez est unique. Ce que vous avez perdu est
irremplaçable. Et ce que vous construisez, malgré tout, est immense.