Ce texte est pour vous.
Pour vous qui venez de perdre votre mère, votre père.
Que vous ayez 9 ans ou 49 ans, cette perte laisse une empreinte.
Ce n’est pas “dans l’ordre des choses”. C’est dans l’ordre du cœur.
Même adulte, perdre un parent, c’est perdre un repère.
C’est comme si le monde était un peu moins stable.
C’est redevenir un peu enfant… mais sans bras où se réfugier.
Ce texte est là pour poser des mots, là où tout vacille.
Sans injonction, sans jugement. Juste pour que vous sachiez que ce que vous ressentez a
le droit d’exister.
Ce que provoque la perte d’un parent
Un silence profond
Le téléphone ne sonnera plus.
La voix ne répondra plus.
Et même si vous n’étiez pas toujours en lien, sa présence faisait partie de votre monde.
L’enfance qui remonte
Un parfum. Une phrase. Une photo.
Et voilà que tout revient. Les souvenirs, les blessures, la tendresse, les non-dits.
Perdre un parent, c’est souvent revivre l’enfant qu’on a été.
La maison “vide” (même si on n’y vit plus)
Peut-être qu’il ou elle vivait ailleurs.
Mais dans votre tête, c’était toujours “chez eux”.
Et maintenant, il faut faire des démarches, vider des affaires, trier des souvenirs…
Tout cela peut attendre. Ou se faire accompagné(e). À votre rythme.
Pourquoi ce deuil est si particulier ?
Il touche aux racines
C’est une partie de votre identité, de votre histoire, qui s’efface.
Même si la relation était difficile, il y a toujours un attachement. Un lien. Une attente.
“Je croyais être préparé(e)… mais je ne savais pas que ça ferait si mal.”
Il fait surgir des regrets
Ce qu’on n’a pas dit. Ce qu’on aurait voulu guérir.
Ce qu’on n’a pas eu le temps de faire ensemble.
Et parfois… ce qu’on aurait voulu éviter.
Vous avez le droit de ressentir plusieurs émotions à la fois. Rien n’est linéaire
Il redéfinit les générations
Quand les deux parents sont partis, on se sent souvent “au sommet de l’arbre”.
Sans racine au-dessus. C’est vertigineux. Et ça peut donner un grand sentiment de
solitude.
Ce que vous pouvez faire, à votre rythme
Pendant les premiers jours
● Demander de l’aide pour les démarches (déclaration, notaire, logement)
● Éviter de trier les affaires seul(e), si possible
● Ne rien faire “vite” : prendre le temps du deuil avant celui de l’administratif
Geste mémoire
● Noter des souvenirs spontanés dans un carnet
● Récupérer une photo, une montre, un objet simple
● Créer un lieu (physique ou virtuel) où se recueillir
Vous pouvez utiliser notre espace de recueillement Memovitae pour cela.
➡ Créer un espace pour mon parent
Se faire accompagner
● Un(e) psychologue du deuil, surtout si la relation était complexe
● Une association de soutien au deuil parental (JALMALV, Empreintes…)
● Un groupe de parole pour adultes endeuillés
Memovitae peut vous mettre en lien avec un professionnel ou une structure
proche de chez vous.
➡ Être accompagné(e)
Gestes simples à retenir
– Faites une action à la fois
– Créez un rituel doux (bougie, musique, lettre)
– Parlez-en à un(e) ami(e) sans vous excuser
– Laissez le deuil exister comme il vient
– Rassemblez quelques objets pour honorer leur présence en vous
➡ Créer un espace mémoire sur Memovitae
Ressources utiles
● JALMALV – Lille et Hauts-de-France
● Empreintes – vivre son deuil
● Fédération Vivre son Deuil
● Créer un lieu symbolique en ligne
Conclusion
On ne cesse jamais d’être l’enfant de ses parents.
Et quand ils partent, même adultes, quelque chose de nous vacille.
Sur Memovitae, on croit que chaque lien mérite d’être honoré.
Pas dans le bruit. Dans le soin. Dans l’attention.
Dans ce que vous choisirez d’en faire.
Ce n’est pas parce que la vie continue… que vous devez oublier. Vous
pouvez avancer en gardant leur présence en vous.