Ce texte est pour vous.
Vous qui êtes en deuil.
Vous qui respirez encore, alors qu’un lien essentiel vient d’être brisé.
Vous qui essayez de “tenir debout”, sans avoir la force de “vous relever”.
Pendant le deuil, prendre soin de soi n’est pas un luxe, ni un objectif de développement
personnel.
C’est une manière douce de ne pas s’abandonner, alors que tout vacille.
Ce texte vous propose des gestes simples. Pas des solutions. Juste des repères pour
rester là, doucement.
Le deuil épuise, physiquement et mentalement
Une fatigue qu’on n’avait jamais connue
Le deuil vide le corps, comme s’il aspirait l’énergie à chaque respiration.
Vous pouvez avoir besoin de dormir 12 heures… ou d’être incapable de fermer l’œil.
Les gestes simples deviennent des montagnes.
“Juste me lever, me laver, manger… c’est trop.”
Ce n’est pas une faiblesse. C’est une réaction normale à un bouleversement
anormal.
Des douleurs invisibles mais bien réelles
● Tensions musculaires
● Gorge nouée
● Estomac contracté
● Migraine, oppression
Le deuil s’inscrit dans le corps. Il ne faut pas lutter contre lui, mais l’écouter avec
bienveillance.
La culpabilité de “penser à soi”
Beaucoup de personnes endeuillées disent :
“Je ne veux pas penser à moi, ce serait égoïste.”
Ou : “Je ne mérite pas de bien aller.”
Mais vous êtes vivant(e).
Et vous avez le droit de prendre soin de ce qui vous reste : vous-même.
Quelques gestes simples qui peuvent soulager (un
peu)
Créer un micro-rythme
● Se lever à la même heure, sans exigence
● Se préparer un café ou une tisane, même sans faim
● Écouter une musique douce chaque matin
● Se doucher avec de la lumière tamisée
Ces petits repères ancrent le corps et apaisent l’esprit, même brièvement.
S’autoriser à pleurer, à dormir, à ne rien faire
Ne rien faire, c’est déjà faire.
Pleurer, c’est décharger une pression.
Dormir, c’est réparer une partie abîmée.
Et si vous ne ressentez rien : ce n’est pas grave non plus.
L’émotion reviendra, un jour, sans prévenir.
Parler, marcher, écrire
● Parler à une personne de confiance (même 5 minutes)
● Marcher dans un parc ou juste dans la rue
● Écrire une lettre au défunt ou à soi-même
● Chuchoter un mot chaque soir dans l’obscurité
Memovitae vous propose un espace de recueillement personnel pour
écrire, déposer, créer un lien à votre rythme.
➡ Créer un espace mémoire
À qui demander de l’aide quand on est à bout ?
● Un(e) psychologue spécialisé(e) dans le deuil
● Une ligne d’écoute gratuite comme Empreintes, Croix-Rouge Écoute
● Une association locale de soutien (JALMALV, Apprivoiser l’absence…)
● Un médecin de confiance
Memovitae peut aussi vous mettre en relation avec des professionnels ou
des structures de confiance, proches de chez vous.
➡ Être accompagné(e)
Gestes simples à garder près de soi
– Mettre une alarme “boire un verre d’eau”
– Allumer une bougie pour lui/elle chaque soir
– Dire à voix haute : “Je fais de mon mieux”
– S’écrire un mot doux chaque matin, même silencieux
– Respirer en posant la main sur son cœur pendant 10 secondes
Pas pour “guérir”. Pour survivre. Doucement.
Ressources utiles
● Empreintes – Ligne d’écoute deuil
● JALMALV – Aide à domicile et groupes de parole
● Créer un espace de recueillement personnel
● Télécharger notre guide “Deuil & fatigue” en PDF
Conclusion
Prendre soin de soi pendant un deuil, ce n’est pas s’éloigner de la personne qu’on a perdue.
C’est se donner une chance d’honorer ce lien… en restant debout.
Même si ce n’est qu’un jour sur deux. Même si c’est juste pour respirer.
Vous avez le droit de survivre. Pas pour oublier. Mais pour continuer à aimer
— à votre façon.